Crevettes tropicales

Penaeus spp. : Penaeus vannamei, monodon

    • Asie (Chine, Thaïlande, Vietnam, Indonésie, Bangladesh, Inde)
      Aquaculture - systèmes aquacoles à recirculation (RAS), Etangs - Production (semi-)intensive
    • Océan Indien FAO 51, 57; Océan Atlantique Centre Est FAO 34; Océan Pacifique FAO 71 (sauf l'Australie)
      Chalut à panneaux, Chalut à panneaux démersaux, Filet trémail

    Biologie

    Les crevettes tropicales sont des crustacés. Elles sont capturées à l’aide de chaluts de fond ou élevées à grande échelle. L’espèce Penaeus genus est particulièrement importante en eau de mer. Les crevettes tigrées se reproduisent rapidement et pondent de nombreux œufs, ce qui les rend assez résilientes face à une forte exploitation.

    Capture sauvage

    Conséquences écologiques

    La pêche au chalut de crevettes tropicales entraîne énormément de captures accessoires et nuit aux espèces en danger, protégées ou sensibles, telles que des juvéniles et des tortues marines évoluant dans les eaux superficielles, ainsi que les coraux, les coquillages et autres organismes sessiles du fond marin.

    Aquaculture

    Localisation / consommation d’eau

    Les crevettes tropicales sont produites de façon intensive en aquaculture en Asie du Sud-est et en Amérique Latine. Les types d’élevages dépendent de l’eau douce pompée dans la région, ce qui entraîne des pénuries d’eau douce et la salinisation des zones environnantes. De même, la construction d’élevages épuise souvent les forêts de mangroves côtières, portant gravement atteinte à l’environnement, puisqu’elles constituent des écloseries indispensables pour les poissons et servent à préserver les côtes, ainsi que la demande en matières premières. À Madagascar, l’eau douce n’est plus pompée dans les étangs et les zones de mangrove ne sont plus détruites lors de la création d’élevages. Des élevages « Zéro Input » sont situés dans des zones inondées par la marée montante ; l’eau est donc renouvelée naturellement, et les réserves locales d’eau douce restent intactes.

    Alimentation / consommation d’énergie

    Les crevettes tigrées sont nourries avec des déchets de poissons ou des granulés constitués de farine et d’huile de poisson. Les élevages de crevettes nécessitent environ 1 kilogramme (Macrobrachium rosenbergii), voire jusqu’à 3,2 kilogrammes (Penaeus spp.) de protéines de poisson pour produire un kilo de crevettes. Les systèmes « Zéro Input » n’utilisent aucun aliment externe.

    Conséquences écologiques

    Les eaux usées provenant de l’aquaculture polluent l’environnement de déjections, d’encrassement dus aux aliments, de produits chimiques, de médicaments et de maladies qui nuisent considérablement aux stocks sauvages. Les élevages certifiés de crevettes doivent réduire leur impact sur l’environnement. Les élevages Zéro input n’utilisent aucun produit chimique, ni médicaments, ni engrais.